Le temps fut long, mais la réflexion a porté ses fruits, et la leçon semble avoir été pleinement assimilée. C’est, à tout le moins, ce que l’on peut espérer.
Aujourd’hui, Messieurs le Président de la Haute Autorité de la Communication et le Ministre de l’Information et de la Communication, si vous avez la clairvoyance et le courage d’approcher les plus hautes autorités du CNRD afin de plaider, avec fermeté et dignité, pour la réouverture des médias privés fermés, ne pensez-vous pas qu’en obtenant gain de cause, vous inscririez vos noms en lettres d’honneur à la tête des institutions que vous incarnez ?
Loin d’adopter une posture inflexible, il se pourrait que, au-delà des nombreuses démarches discrètes déjà entreprises, le CNRD attende de votre part une implication officielle, claire et assumée, en faveur de ce vœu partagé par de nombreux Guinéens. Une telle initiative contribuerait également à renforcer la crédibilité du processus devant conduire aux futures élections.
Laisser une empreinte constructive, noble et durable de son passage dans une fonction publique devrait être l’ambition première de tout serviteur de l’État épris de sens du devoir et de postérité.
L’Histoire, silencieuse mais attentive, vous observe. Il vous revient d’en écrire une page digne, à la hauteur des principes républicains que vous êtes censés incarner.
« Le fleuve ne rejette pas celui qui vient y puiser de l’eau pour le bien de tous. » (Proverbe Diakanké)
Abdoulaye Sankara Maco
Journaliste