La Guinée fait face à une pléiade de crise sanitaire, du moins inquiétante pour la santé publique. En réalité, selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSS), sept épidémies sévissent actuellement de manière simultanée sur le territoire national, ce qui secoue le système de santé du pays en cette saison critiques des pluies.
Parmi ces épidémies, la variole du singe (Mpox) inquiète particulièrement les autorités sanitaires. Elle touche à ce jour sept districts sanitaires à travers le pays, selon le dernier bulletin de l’ANSS avec au moins 49 cas positifs de Mpox enregistrés à la date du 7 juillet 2025.
À cette situation s’ajoutent des flambées de poliomyélite, de rougeole, de COVID-19, de diphtérie, de fièvre de Lassa et de rage humaine.
Face à la recrudescence de la Mpox, déclarée urgence sanitaire de portée internationale par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), une mission conjointe de l’ANSS et de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a été lancée le jeudi 3 juillet 2025 et s’étendra jusqu’au 13 juillet 2025, avec pour cible, les points d’entrée prioritaires et les zones frontalières du district sanitaire de Forécariah.
Selon nos sources, cette initiative vise à renforcer les capacités de prévention, de détection et de réponse à la Mpox, tout en améliorant l’offre de services de vaccination au niveau des postes frontaliers.
Selon l’ANSS, les districts sanitaires frontaliers avec la Sierra Leone, le Libéria et la Côte d’Ivoire sont particulièrement vulnérables, en raison de la forte mobilité transfrontalière qui favorise la propagation des maladies.
Le virus mpox (anciennement « monkeypox » et « variole du singe ») est une maladie infectieuse due à un ortho poxvirus qui se caractérise notamment par une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions.
Moussa SIDIBE