A peine rendu publique par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation, le nouveau fichier électoral essuie déjà des vives contestations. Invité ce mardi 22 juillet, sur RFI, le président de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée qui s’est vigoureusement pris au document qui fait état de plus de 6,7 millions d’électeurs enrôlés, dont 120 000 guinéens de la diaspora,
Pour Cellou Dalein Diallo, « D’abord, il y a des anomalies statistiques notables entre les régions. Les régions favorables à la junte semblent avoir plus d’électeurs que les autres régions, généralement considérées comme non favorables à la junte », a-t-il déclaré.
Au sens de l’ancien premier ministre en exile depuis plusieurs mois, « lorsque vous regardez la région de Kankan, la région d’origine de Mamadi Doumbouya, qui a plus d’électeurs que Conakry, ce qui est nouveau, parce que dans les recensements antérieurs, Conakry, la capitale, évidemment, a enregistré beaucoup, beaucoup plus d’électeurs que les autres régions de l’intérieur », s’est-il étonné.
L’autre point de paradoxe soulevé par le leader de l’UFDG, c’est le taux accordé à la diaspora.
« Vous connaissez l’importance de la diaspora guinéenne. Ils se sont beaucoup battus pour se faire enrôler. Ils n’ont pas pu, parce que les machines étaient insuffisantes, souvent en panne. Il y a des critères difficiles à satisfaire, si bien que beaucoup de citoyens qui voulaient s’enrôler n’ont pas pu le faire », a-t-il regretté.
Sursautguinee.info