Le sentiment de honte, de gêne qu’éprouvaient les guinéens à faire ou à envisager des choses de nature sexuelle, des dispositions permanentes à éprouver de tels sentiments est depuis un certain temps, un lointain souvenir.
La gêne qu’éprouvaient les guinéens devant ce que leur dignité semblaient leur interdire n’existe plus notamment dans les situations d’injure publiques, d’exhibition, du respect pour les aînés, est de nos jours foulée au sol dans un silence et une indifférence notoire des autorités que des parents.
Insulter désormais en Guinée ne revêt aucun caractère d’interdit, du moins tant que ça fait danser ceux qui ont charge d’appliquer la loi en la matière. En Guinée, vous pouvez dorénavant insulter tout le monde sans jamais être inquiété. Plus aucune one de malaise, ni psychologique ni morale pour les insulteurs publics.
Si, il y a quelques années, le terme « d’insulteurs publics » était attribué aux militants politiques sur les réseaux sociaux, eh bah, tel n’est plus le cas. Dans la nouvelle Guinée, Ministres, Directeurs, simples citoyens, bref tout le monde danse au rythme des chansons d’injures publiques, et les insulteurs sont adoubés et primés au grand remord des rares sages qui nous restent encore.
L’impression est désormais qu’on est libre en Guinée d’insulter, oui ! d’insulter publiquement même si cela touche tout le peuple sans exception. Alors que l’injure publique est un délit.
Sur les réseaux sociaux, des individus connus et identifiés se livrent sans crainte à des injures de père et de mère, dans des termes qui désacralisent nos valeurs valeurs et nos mœurs. Plus rien n’est tabou ou sacré ni sur le corps ni dans l’imagination. Vlogueurs, vidéo men/women, artistes et influenceurs, passent le clair de leur temps à insulter, invectiver sans jamais être inquiétés. Ceux qui sont inquiétés, sont soit trop petits, trop faibles ou n’ont aucun parrain ou aucune marraine haut placés.
Excédé peut-être par l’ampleur des choses, l’Office de Protection des Genres et des Mœurs (OPROGEM) semble plongé dans un silence comateux.
Depuis quelques jours, une nouvelle tendance s’invite dans les boites de nuit ou des salons huppés, aussi bien à Conakry qu’à l’intérieur du pays. Ça s’appelle « SOIREE DIOR ». L’OPROGEM n’en sait certainement rien pour l’instant (j’imagine). Si tel est vraiment le cas alors, il est temps de se réveiller.
Lors de ces soirées ou rencontres, les organisatrices en groupe de 10 parfois plus, prennent en otage des pistes de danse, habillées en uniforme appelée Dior, boivent, dansent aux pas obscènes et chantent en chœur parfois avec des mots durs, des injures de père et de mère, un véritable exhibitionnisme sans qu’aucun parent ne lève le petit doigt puisqu’à visage découvert, les clichés de photos et vidéos se retrouvent en boucle sur les réseaux sociaux.
Chacun est peut-être libre de l’usage qu’il fait de son corps, mais alors pourquoi des instruments de coercition pour réprimander certains comportements malsains ?
Il est donc temps que chacun prenne ses responsabilités pour que cessent de tels comportements dans une société supposée fortement religieuse.
A suivre!
DAMOCA