Alors que beaucoup pensaient les forces démocratiques résignées et vaincues, elles sortent de l’ombre et montrent à nouveau leurs griffes.
Ceux qui avaient parié trop tôt sur leur capitulation se rendent compte qu’ils ont vendu la peau de l’ours avant de l’avoir tué.
Un vent de panique souffle désormais là où tout semblait acquis.
Après avoir proclamé que les Forces Vives n’existent plus, on en vient aujourd’hui à douter de leur capacité à mobiliser et à inquiéter une junte qui paraissait solidement installée.
La fébrilité est palpable : elle se traduit par la volonté d’empêcher toute manifestation, même pacifique, pourtant droit fondamental reconnu.
On tente d’étouffer la voix dérangeante d’une majorité bien réelle pour ne pas révéler la minorité de ceux qui prétendent gouverner.
Qui peut encore croire en la suprématie des autorités actuelles ?
Le président de l’UFDG a lancé un défi clair, qui reste sans réponse : autoriser les partis politiques légalement agréés à appeler à manifester et à exercer librement leurs activités.
Ce serait l’occasion de mesurer leur véritable poids sur l’échiquier national et de tester leur popularité réelle.
Il est trop facile d’interdire aux partis de se déployer, de mobiliser leurs partisans, puis de conclure qu’ils ont perdu du terrain et la confiance du peuple.
Si le CNRD est convaincu d’avoir le soutien populaire, d’avoir pris le dessus sur les acteurs historiques et légitimes, qu’il lève donc la chape de plomb sur les formations politiques et qu’il cesse le harcèlement contre les leaders d’opinion et les grandes figures politiques du pays.
Alors, on verra s’il est dans le vrai… ou s’il vit dans l’illusion.
Qu’on laisse le peuple, dans toute sa diversité et sa pluralité, s’exprimer librement.
On verra qui est qui, et qui est capable de quoi.
Les Forces Vives sont loin d’avoir dit leur dernier mot.
Elles ont parfois perdu des batailles, mais jamais la guerre.
À la force des baïonnettes, elles opposeront, comme toujours, la souveraineté populaire.
Aucune dictature n’a jamais triomphé du peuple, ni réussi à écraser durablement toutes les forces de la résistance.
Souleymane SOUZA KONATÉ,
Coordonnateur de la Cellule de Communication de l’UFDG
Président de la Commission Communication de l’ANAD .