Camarades salut! Salut Camarades. C’est avec ce slogan et sous une fine pluie qu’un groupe d’employés de DTP Mining, une société sous-traitante de Guinea Alumina Corporation (GAC), était mobilisés ce lundi 18 août 2025, sur le site de Tinguilinta pour un sit-in. Ils réclament des mesures d’accompagnement après l’annonce de la rupture de leur contrat de travail.
Les protestataires exigent que leur direction leur accorde les mêmes avantages que les ex-employés de GAC. A leur sens, « la fermeture de la société mère a plongé les sous-traitants dans l’incertitude depuis huit mois, sans information ni orientation claire ».
Selon Djibril Keita, employé de DTP Mining depuis six ans que nous avons eu, « Tout le monde sait que le projet GAC est terminé. Notre employeur nous avait promis un accompagnement si nous acceptions d’aller en chômage technique. Nous avons respecté notre part, mais voilà près de neuf mois que nous sommes livrés à nous-mêmes. Certains ont perdu leurs épouses, d’autres sont tombés malades, beaucoup vivent avec des dettes ou ont été expulsés de leurs logements. Des enfants ont dû abandonner l’école. GAC a soutenu ses employés, nous voulons le même traitement ».
Malgré la mise en place de Nimba Mining par l’État, les employés des sociétés sous-traitantes disent craindre un licenciement massif sans mesures compensatoires. En sit-in ce lundi à Tinguilinta, ils ont énuméré leurs points de revendication dans un mémorandum adressé à leur direction, formulant trois principales revendications
Il s’agit de :
- Un accompagnement sur cinq ans (négociable) ;
- Une couverture sanitaire de deux ans ;
- Le versement de primes de gratification, à l’instar de ce qu’avait accordé GAC à ses anciens travailleurs.
Pour obtenir gain de cause, les manifestants implorent l’implication des autorités gouvernementales afin de les rétablir dans leurs droits.
« Mon message s’adresse d’abord à notre direction de DTP Mining. Que nos responsables pensent à notre souffrance, celle de nos familles. Imaginez que vous ayez travaillé pendant cinq ans, un matin on vous dit de rester à la maison sans aucune mesure d’accompagnement. Je m’adresse aussi aux autorités régionales et préfectorales de Boké, prière de nous aider. Monsieur le président de la République, il n’a qu’à savoir que nous sommes dans une situation exceptionnelle. Qu’il fasse quelque chose pour nous aider« , a lancé une autre employée.
Ousmane T