Le sujet a souvent été cantonné aux débats dans les salons feutrés des sièges des institutions ou dans des hôtels cinq étoiles, sous l’œil friand des caméras. L’immigration irrégulière, si elle n’est pas le choux gras de la presse, elle n’est ni moins ni plus la préoccupation majeure des organisations non gouvernementales .Or, le nombre de victimes à date, dépasse bigrement le seuil algébrique de réveil des consciences.
Dorénavant ,la politique étrangère guinéenne décide de surplomber le stade des débats et des allocutions officielles qui ont démontré leurs limites. Grâce à une nouvelle approche ingénieusement conçue par celui à qui tout réussi, le phénomène pourrait épargner des vies.
La nouvelle approche stratégique en phase d’implémentation pour lutter efficacement contre cette gangrène sociale, prend en compte les causes, les conséquences et la géographie. D’où l’importance de la rencontre initiée ce mercredi, 20 août 2025 entre Dr. Morissanda Kouyaté et les ambassadeurs des pays de l’Union européenne.
Au cours de cette rencontre, le chef de la diplomatie guinéenne, a rappelé à ses interlocuteurs que les départs illégaux handicapent d’abord les pays de départ. Car, « ce sont nos savants, nos sportifs, nos hommes de culture qui vont là-bas a-t-il souligné ». Cette vérité mûre est très souvent complètement voilée par les discours aux relents de griefs, écrits par les occidentaux.
Et comme toujours, le prix Nelson Mandela, attaché à la dignité humaine a demandé que, chaque partie joue son rôle afin que celle des migrants illégaux soit préservée. Avant de revenir sur ses propos historiques de Paris, qui lui ont valu le titre de meilleur ministre des affaires étrangères de toute l’Afrique: « Si vous expulsez un Guinéen qui n’a rien fait de votre pays, on expulsera un citoyen de ce pays, ça, c’est la base ».
Au compte de la lutte contre l’immigration irrégulière, le diligent ministre a également rappelé la mémoire de ses hôtes que, depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, plus de 20 000 Guinéens ont été assistés dans le cadre d’un retour volontaire. Si hier le manque de débouché et la pauvreté étaient les causes du fléau , « aujourd’hui, par la grâce de Dieu, nous avons Simandou 2040 et beaucoup commencent à revenir », a dit Dr. Morissanda Kouyaté.
Concernant la Sous-préfecture de Kamsar, indexée comme nouveau point de départ de migrants illégaux dans la sous-région, le ministre du concret a informé son auditoire des mesures prises, et rassuré que cela va cesser.
B.Kamano