Très active sur les réseaux sociaux, Fatoumata Yarie Camara, connue sous le pseudonyme ‘’Riam’s Lolo’’, est dans les mailles de la justice depuis le 22 aout dernier et risque de lourdes peines. Avec deux autres jeunes dames, elle est poursuivie pour des faits d’incitation à la débauche, outrage public à la pudeur, proxénétisme et ventre de produits prohibés. Ce ce jeudi 11 septembre, elle et ses co-accusées étaient à nouveau à la barre devant le tribunal de première instance de Dixinn.
Elles risquent de lourdes peines, puisque déjà, le procureur Biwon Millimono requiert à son encontre et à l’encontre de Aminata Diaby, une condamnation de 2 ans de prison ferme, assortie d’une amende de GNF 2 millions. Le parquet a également demandé la confiscation de leurs téléphones et une interdiction de publication sur les réseaux sociaux pour une durée de trois ans.
Pour ce qui est du cas de la troisième prévenue, Kadiatou Yattara, le ministère public a requis 12 mois de prison ferme.
Selon le dossier, un groupe privé en ligne appelé dans un premier temps d’abord « Koumi Nènè », ensuite rebaptisé « Des filles classe pour la bonne baisse », aurait à un moment donné servi de cadre d’échanges à caractère sexuel. Pour adhérer au groupe, les membres payaient un ticket d’entrée de GNF 50 000. Une fois membre, vous aviez la possibilité d’accéder à des contenus pornographiques et d’entrer en contact avec des personnes pour des relations sexuelles.
À la barre, contrairement à Riam’s Lolo et Kadiatou Yattara, Aminata Diaby a reconnu son rôle dans la création et la gestion du groupe. Elle a expliqué que « les frais d’adhésion étaient partagés entre administrateurs. Des vidéos explicites y circulaient, certains hommes sollicitant directement des jeunes femmes pour des pratiques sexuelles…. Dans ce groupe, les hommes envoyaient des vidéos pornographiques pour dire : ‘Je veux telle position, est-ce que vous avez des filles qui peuvent le faire ?’ Donc, on concluait avec eux », a-t-elle révélé.
Riam’s Lolo et Kadiatou Yattara, elles, ont nié une partie des faits mis à leur charge.
Détenues à la Maison centrale de Conakry depuis le 22 août 2025, elles devront encore attendre jusqu’au 18 septembre 2025, pour être situées sur leur destin.
Moussa SIDIBE