Les résultats globaux provisoires du référendum constitutionnel publiés par le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation (MATD) suscitent toujours des interrogations. Le taux de participation annoncé (86,42 %) ne correspond pas au calcul effectué à partir des chiffres régionaux et de la diaspora, qui donne 87,93 %. Même incohérence au niveau régional. Erreur de saisie, méthode de calcul différente ? Aucune explication pour l’instant.
Conformément à la Loi L/2025/012/CNT du 25 avril 2025 (article 49 alinéa 2) sur l’organisation du référendum constitutionnel, le MATD doit immédiatement publier en ligne (sur son site web) les procès-verbaux des bureaux de vote, bureau par bureau, pour consultation publique. Cette obligation légale est importante pour garantir la transparence, permettant aux citoyens, partis politiques et organisations de la société civile de comparer les chiffres de la Direction générale des élections (DGE) avec ceux affichés localement et consolidés par les Commissions administratives de centralisation des votes (CACV), ou de détecter des incohérences.
Ne pas respecter cette obligation alimenterait les soupçons de manipulation des données et violerait la loi. Cela limiterait également les options des partis et organisations de la société civile, qui n’ont que 72 heures après la publication des résultats provisoires pour saisir la Cour suprême (article 51).
Par ailleurs, la DGE gagnerait aussi, au nom de la transparence, à publier des données précises sur le taux de distribution ou de récupération des cartes d’électeurs, un indicateur clé pour évaluer la fiabilité de la participation annoncée.
L’enjeu est crucial. Selon l’article 52, si des irrégularités graves sont constatées, la Cour suprême peut annuler le référendum et exiger une nouvelle consultation dans un délai de 60 jours.
En période de doute, la transparence et le respect de la loi sont les seules réponses
#Guinée #GuineeVote
Par Facely Konaté