Sous le leadership éclairé de son Directeur Général Biro Diallo et son Adjoint Aly Koita, le Port Autonome de Conakry poursuit son chemin vers l’excellence. Selon le dernier Container Port Performance Index (CPPI 2020–2024) publié par la Banque mondiale et S&P Global Market Intelligence, le port de Conakry se classe 9ᵉ en Afrique et 235ᵉ au niveau mondial. Une performance honorable qui place la Guinée dans le cercle des ports les plus compétitifs d’Afrique de l’Ouest francophone, malgré la perte de sa place de premier pendant trois ans depuis 2021.
Selon le magazine le 360 Afrique, https://afrique.le360.ma/economie/voici-les-10-ports-les-plus-performants-dafrique-en-2024-tanger-med-perd-son-leadership_CXTMACXQPRCH5NHV2OOBT6WV3Y/ Outre les données de 2024, le rapport analyse aussi les tendances des cinq dernières années 2020-2024. Ce rapport est publié au moment où l’importance de la performance portuaire pour les chaînes d’approvisionnement mondiales est de plus en plus reconnue, le transport maritime assurant plus de 80% du commerce mondial dont les ports à conteneurs constituent l’épine dorsale. En conséquence, les performances des ports peuvent influencer les coûts des échanges, leur fiabilité et leur résilience. Les performances des ports sont l’un des indicateurs d’attractivité pour les compagnies maritimes et les négociants. Elles influent sur la connectivité du transport maritime des pays, les coûts de transport et, en conséquence, impactent la compétitivité commerciale et le développement d’un pays.
Dans un contexte où la fluidité logistique est devenue un enjeu vital pour la compétitivité économique, ce classement met en lumière les efforts de modernisation entrepris ces dernières années, mais aussi les défis persistants.
Conakry pendant 4 ans en tête, aujourd’hui derrière Dakar mais devant Abidjan et Lomé
Le tableau est clair :
- Dakar domine largement la sous-région francophone avec un score positif et une position mondiale enviable.
- Conakry, malgré un score légèrement négatif (−2), reste dans le Top 10 africain, devant des géants comme Abidjan ou Lomé.
- Les autres ports francophones ouest-africains (Cotonou, Lomé, Abidjan) souffrent de scores plus faibles, reflétant des délais plus longs d’escale et des contraintes logistiques.
- Pour la Guinée, cette place est stratégique : le port de Conakry est non seulement la principale porte d’entrée commerciale du pays (un commerce qui a fortement explosé), mais aussi un hub potentiel pour la région intérieure qu’un port approvisionne pour les importations et dont il tire les ressources pour les exportations, (comme pour le Mali, la Sierra Leone et le Libéria).
Opportunités et défis
Cette performance n’est pas que du fait de la rapidité et l’efficacité des opérations. Selon des spécialistes, le cas du PAC suscite plusieurs autres défis qui persistent notamment ;
- La fluidité douanière et la lutte contre la lenteur administrative déjà engagée ;
- Le besoin de modernisation continue des infrastructures portuaires ;
- Le renforcement de la connectivité terrestre vers l’intérieur du pays et la sous-région.
Cependant, les investissements réalisés dans la gestion des terminaux, la modernisation des équipements et la digitalisation commencent à porter leurs fruits.
Mais un autre aspect se pose comme une épine dans les pieds des autorités portuaires de Conakry. Le besoin urgent de congestion.
Face aux flux commerciaux, des gigantesques projets miniers et la dynamique d’industrialisation, le PAC fait face à un véritable problème d’espaces d’attente dans sa zone continentale. Aujourd’hui, malgré les gros efforts déployés et les projets d’extension, il peine encore à contenir le flux, vue d’ailleurs que plusieurs espaces s’étendant sur des hectares appartenant au patrimoine portuaire se trouvent aujourd’hui utilisés pour d’autres utilités publiques. Selon des données visibles sur le terrain, le Port autonome de Conakry dispose à date, des Grues de 154 tonnes, un parking de 1200 camions et route d’accès de 4,2 km de 2 fois 2 voies.
Dans son ambition de répondre au standard international, le Port Autonome de Conakry (PAC) a établi des concessions portuaires avec plusieurs acteurs clés pour renforcer ses opérations et sa connectivité. Parmi ces concessions, le groupe Alport Conakry a signé un contrat de vingt-cinq ans pour la gestion de la partie « conventionnelle » du port, qui concerne les marchandises qui ne sont pas mises en conteneurs. En contrepartie de cet accord, l’entreprise s’est engagée à investir 200 millions de dollars sur deux ans et 500 millions de dollars à terme, renforçant ainsi les capacités opérationnelles du port.
Parmi les travaux et acquisition réalisés et en cours, nous pouvons citer :
- La réhabilitation et l’équipement du Port conventionnel ;
- La construction de la pénétrante et des aires de stationnement ;
- La construction et l’aménagement d’un quai de 400 ml fondé à 12 m, et d’un terre-plein de 10 ha dans la Zone Est ;
- L’acquisition d’équipements de manutention et de construction ;
- La réhabilitation de l’éclairage public dans l’enceinte du Port ;
- La construction d’une pénétrante routière de 4 km avec un Parking de stationnement de 1 200 camions ;
- Le dragage d’approfondissement du Port à – 14 mètres ;
- La construction de trois nouveaux quais ;
- La Construction d’un Port de Pêche moderne.
Reste à savoir si tous les engagements du Groupe Alport Conakry, notamment la construction des trois nouveaux quais, sont aujourd’hui exécutés comme prévu dans les termes du contrat.
Affaire suivre !
Sursautguinee.info