Dans une sortie publique ce jeudi, le Président du PPC Boubacar Biro Soumah s’est vertement attaqué à la démarche solitaire des autorités de la transition dans le cadre de l’organisation des élections. D’abord pour une inclusivité, il sollicite le report de la date du 28 décembre prévue pour la présidentielle, au mois de mars.
« Nous plaidons pour le report de la date du 28 décembre pour la mi-mars 2026 parce que nous voulons participer à l’élection, nous voudrions qu’il ait un cadre de consultation des acteurs, nous voudrions qu’il ait la participation de tout le monde, nous voudrions qu’il ait une élection transparente mais dans la paix dans le pays. C’est cela le fondamental. Nous sommes tous des Guinéens et donc la paix est essentielle. Nous ne voulons pas qu’il ait une élection qui va créer des problèmes dans le pays »,
Par ailleurs, il préconise une consultation de tous les acteurs afin de pouvoir fixer une date consensuelle, non san faire lancer des piques à certains leaders acquis à la cause du Général Mamadi Doumbouya.
« La date du 28 décembre est très mal choisie et assez précipitée. Parce qu’elle a été fixée sans l’accord des acteurs sociopolitiques. C’est pourquoi quand elle a été fixée, il y a eu beaucoup de questions dans nos rangs. Que veut le CNRD ? Je ne parle pas des partis qui sont là uniquement pour soutenir et encourager le général Mamadi Doumbouya à participer à cette élection. Eux, leur objectif, c’est de bénéficier de largesses du pouvoir. Mais pour nous qui voulons compétir à cette élection, il y a un risque de manque d’inclusivité. Et quand il y a le risque, ça peut emmener des contestations», a-t-il laissé entendre à notre micro.
L’autre point dénoncé par le Président du PPC, c’est la compétence de la Direction Générales des Elections.
« Logiquement, la DGE n’a plus de place pour organiser des élections. Parce que dans la constitution, il y a un organe technique de gestion des élections qui est déjà programmé et cette constitution a été votée et le oui l’a emporté. Donc, le travail de la DGE devrait se limiter à partir du référendum, parce que la DGE est rattachée au MATD. Donc, c’est un instrument du gouvernement alors que dans la constitution, on parle de l’organe indépendant de gestion des élections. Donc, cet organe-là ne devrait pas être rattaché au gouvernement, parce que c’est un arbitre. Un arbitre doit être neutre. Chacun de nous a vu l’organisation des élections référendaires où il y a eu beaucoup d’anomalies dans la gestion. Donc, nous pensons que pour aller vers ces élections, on devrait respecter la constitution qu’eux-mêmes, ils ont élaboré. Les 199 articles, ils ont fait la campagne, on a voté et le oui a remporté et ça été promulgué par le président Doumbouya. Donc, à partir de ça, nous pensons que les autorités actuelles devraient être les premières à respecter cette constitution », a-t-il martelé.
Moussa SIDIBE