La caution de 900 millions de francs guinéens pour la présidentielle du 28 décembre 2025, alimente encore et encore, les débats dans les QG des partis politiques habilités à exercer après leur certification par le ministère de l’administration du territoire et de la décentralisation. Pas que la caution. La procédure de parrainage aussi.
Si pour plusieurs leaders politiques, la caution fixée est excessive, vue la conjoncture économique difficile et la bouche du guinéen, notamment les prétendants à la présidentielle, d’autres par contre, bien que conscient de cet état de fait, trouve néanmoins des excuses et défend le montant. C’est le cas du président du parti FIDEL.
« C’est une somme extrêmement élevée, surtout au regard du pouvoir d’achat des citoyens et de ceux qui veulent se porter candidats », admet Mohamed Lamine Kaba, mais, estime-t-il : « Cette caution obéit à un certain nombre de principes. Elle a été fixée par une sous-commission financière mise en place à cet effet, composée de personnes désignées pour examiner la question de manière transparente », défend l’ancien député.
Pour sous-tendre sa position, il explique : « Le montant a été partagé en fonction du nombre de candidats pressentis, de façon à couvrir certaines dépenses techniques. Donc, dans la forme, la procédure a été respectée. Notre pouvoir d’achat est faible, il faut le dire. Mais si l’on prend en compte la réalité du processus et les coûts logistiques à supporter, on peut comprendre cette décision. »
La question liée au parrainage, certains candidats indépendants s’excluent déjà. Dr Ben Youssouf Keita en premier !
Très enthousiaste au dépôt des candidatures, même n’ayant pas lu les règles du jeu, Dr Keita finira par s’apercevoir des obstacles et se décide.
Quand le Code électoral a été rendu disponible, une semaine après le dépôt de notre candidature, nous nous sommes rendu compte qu’il y avait beaucoup d’obstacles, beaucoup de difficultés.
Et pourquoi ? « Normalement, l’article 248 dit que ce sont les maires qui doivent parrainer les candidats indépendants. Nous avons constaté qu’il n’y a pas de maires élus : ce sont des nommés. Mais l’article 341 donne une porte de sortie, puisqu’il précise bien que ce sont les présidents des délégations spéciales qui doivent parrainer les candidats indépendants. Et pour cela, il faut obtenir 30 % de ces présidents des délégations spéciales et 70 % de l’ensemble des communes.
Tout cela, évidemment, on s’était lancé dans la course. Mais, il y a à peine 48 heures, nous avons vu un communiqué indiquant que tous les maires et tous les présidents des délégations spéciales ont unanimement accordé leur soutien et leur parrainage au président de la République, le général Mamadi Doumbouya. Or, on ne peut pas parrainer deux candidats », s’est-il défendu.
Almamy Waliki














