Le président du Parti du Rassemblement national pour le développement (P-RND) était face à la presse ce lundi 10 novembre pour contester la décision de la Cour suprême qui a déclaré sa candidature irrecevable pour l’élection présidentielle du 28 décembre prochain. Recalé sur la liste provisoire, Sékouba Diack Diakité demande à la Cour suprême de le rétablir, lui et son parti, dans leurs droits.
Pour le président du P-RND, son parti lui a fait l’honneur d’être désigné candidat à l’élection présidentielle du 28 décembre 2025. Il affirme avoir franchi toutes les étapes requises, du dépôt de candidature à la visite médicale.
Selon M Diack, toutes ces étapes se sont déroulées sans problème : « Nous sommes un parti organisé. Mais à l’annonce des résultats de l’arrêt de la Cour suprême, nous nous sommes retrouvés parmi les partis dont les candidatures ont été déclarées irrecevables. Le motif évoqué est qu’il manquait une fiche d’identification à notre dossier de candidature. »
Face à cette situation, Sékouba Diack Diakité a aussitôt déposé, dans le délai imparti, la fiche indiquée. « notre dossier complet à la Cour suprême, afin d’argumenter auprès de cette institution judiciaire, en charge des élections, que l’arrêt qui nous a classés dans cette catégorie n’est pas conforme à notre compréhension au sein du Parti du Rassemblement national. Pour rappel, nous avons déposé notre candidature dans les délais. »
Sékouba Diack Diakité estime que le motif avancé par la Cour suprême n’est ni fondé ni conforme à la loi : « Le P-RND a déposé, dans le délai imparti, un dossier complet à la Cour suprême pour prouver que l’arrêt nous classant dans la catégorie des candidatures irrecevables ne repose sur aucun fondement. Nous jugeons ce motif infondé et illégal, car, comme vous le savez, la Direction générale des élections, dans sa lettre officielle de convocation à candidatures adressée au premier président de la Cour suprême, a énuméré la liste des documents à fournir pour déposer une candidature. Or, aucune fiche d’identification ne figurait parmi les pièces exigées. »
« Aucune fiche standard ne nous a été mise à disposition. »
Concernant cette fiche d’identification, qui a conduit à l’irrecevabilité de la candidature de plusieurs partis politiques, dont le P-RND, Sékouba Diack Diakité exprime toute sa stupéfaction et s’interroge : « S’agit-il d’une carte d’identité ? De quel document parle-t-on exactement lorsqu’on évoque une fiche d’identité ou d’identification ? Aucune fiche standard ne nous a été fournie. Si un tel document, inconnu de toutes les instances en Guinée, était requis, l’administration électorale aurait dû le mettre à notre disposition pour accompagner notre dossier de candidature. »
À ce stade, Sékouba Diack Diakité estime que l’administration aurait eu deux possibilités : « La première, si elle prenait en charge la numérotation des pièces à fournir conformément aux dispositions du Code électoral, était d’être exhaustive, c’est-à-dire complète. La deuxième consistait à citer l’article du Code électoral définissant la liste des documents à fournir. Or, la lettre de candidature mise à notre disposition est restée incomplète. Aujourd’hui, notre candidature risque d’être recalée pour la non-production d’un document dont on ne connaît ni la nature ni la forme. »
Pour lui, ce manquement constitue « une faute de l’administration, et non du candidat que nous sommes. En écartant notre candidature sur la base d’un document non publié ni défini, l’administration des élections a violé le principe de sécurité juridique reconnu par plusieurs juridictions africaines. »
En dépit de ces manquements, Sékouba Diack Diakité continue tout de même de porter sa confiance en la justice guinéenne : « Notre démarche, confiante dans la justice et le respect de nos institutions, nous a conduits à introduire un recours auprès de la Cour suprême ce matin pour le réexamen de notre dossier de candidature, conformément au droit, à la transparence et à l’équité électorale. Notre démarche n’est pas une contestation politique, mais un acte de foi dans la justice guinéenne. Nous demandons simplement que le droit soit dit, conformément à la loi et à la conscience républicaine. Avec les débats et les échanges, nous aurons plus de précisions. »
Au-delà de ces recours, le parti reste tourné vers l’avenir : « Nous nous préparons activement aux élections législatives, sénatoriales et communales », a-t-il conclu.














