La question de la mise en liberté (ou non) de l’ancien directeur général des impôts Mory Camara et ses deux collaborateurs était en débat ce jeudi, 16 Janvier 2025, devant la Chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF). Et, après un très long débat entre le ministère public et les avocats de la défense, la Cour a mis cette question en délibéré pour décision être rendue le 22 janvier 2025. L’audience a porté sur l’appel des avocats contre l’ordonnance de détention provisoire prise, le 04 janvier dernier par la Chambre d’instruction de la CRIEF.
En prenant la parole devant les magistrats, Me Lanciné Sylla l’avocat de Mory Camara, a demandé à la Cour d’infirmer la décision de la chambre d’instruction et d’ordonner la mise en liberté de son client Mory Camara.
« Lorsque le juge place une personne en détention provisoire, et qu’il se contente tout simplement de relever la gravité des faits, de relever la complexité des investigations, de dire que la personne qui est placée en détention, que sa liberté serait de nature à favoriser une concertation frauduleuse avec des co-auteurs ou complices, ou que sa mise en liberté pourrait être de nature à entraver l’administration de la preuve. Mais la loi exige que le juge ne se contente pas des simples affirmations, qu’il doit appuyer cela à travers des éléments précis et circonstanciés résultant de la prévention de la preuve. S’il ne le fait pas, ça veut dire que le juge n’a pas motivé sa décision. Et par conséquent, la personne placée en détention est fondée à demander l’infirmation de cette décision et sa mise en liberté. Et c’est-ce que nous avons sollicité », a-t-il réagit
Ces derniers sont empêtrés dans une affaire de 600 milliards à 800 milliards de francs guinéens. Cette somme serait une pénalité imposée à une entreprise minière qui n’aurait pas respecté ses obligations de déclaration d’impôts. Or, en l’espèce le dégrèvement ne se fait pas de la sorte, selon les déclarations du parquet spéciale qui estime d’ailleurs qu’il y a eu un détournement de 1,400 milliard de francs guinéens.
Nous y reviendrons !
MJD