Doléance pressante : Messieurs le Premier ministre, président de la Haute Autorité de la Communication et ministre de l’Information et de la Communication, ayez la gentillesse – ou l’audace – de plaider auprès des instances du CNRD pour la réouverture des grands médias privés.
À défaut, nous resterons toujours livrés, sans défense ni antidote, aux vloggers, influenceurs(es) et autres autoproclamés « créateurs de contenu » qui, à ce rythme, risquent de nous plonger dans un état d’abrutissement avancé. Certes, nous ne brillons déjà pas par notre génie collectif, mais il y a des limites au naufrage intellectuel !
Par ailleurs, le CNRD lui-même aurait tout à gagner en permettant aux populations d’accéder à une information plus saine et crédible, plutôt que de les abandonner aux fake news en série qui, avouons-le, ne contribuent pas à redorer l’image de la Guinée. Bref, tout le monde y trouverait son compte.
Et si d’aventure vous manquez de… courage (appelons ça ainsi), envoyez cette doléance aux instances du CNRD en mode désinvolte, comme si cela ne vous concernait pas. Par exemple, glissez-le sur la table avec un sourire en coin et dites : « Voyez-vous ce qu’un fou écrit ? » Avec un peu de chance, l’idée fera son chemin.
Enfin, sachez, Messieurs, que cette doléance n’est pas une lubie passagère. Elle a été approuvée à l’unanimité par l’ensemble des habitants de Lambanyi-Wariya (cf. signatures en fac-similé, avec empreintes digitales pour les plus sceptiques). Son sérieux est donc indiscutable.
Abdoulaye SANKARA, Journaliste
