Nous vous l’annoncions, l’ancien ministre de la défense nationale Dr Mohamed Diané est de nouveau à la barre devant la chambre des appels de la CRIEF. Le procès en appel du dossier, qui porte sur le détournement de deniers publics, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux, s’est ouvert ce jeudi 06 mars 2025 à Conakry. En première instance, en décembre 2024, Mohamed Diané avait été condamné à cinq ans de prison ferme, assortis d’une amende de cinq milliards de francs guinéens.
De nouveau devant les juges, les avocats qui vais largués leur client sont revenus sur les motifs d’appel qu’ils jugent d’ailleurs de mal juger. Me Almamy Samory Traoré ajoute qu’il y’a des biens qui sont été attribués à Dr Mohamed Diané dont il ne connaissait même pas l’origine.
« Je réaffirme mon innocence face aux accusations portées contre moi, lesquelles ne reposent sur aucune preuve tangible, ni sur une base juridique solide. Les irrégularités flagrantes qui ont entaché cette procédure depuis l’enquête préliminaire jusqu’au verdict final sont indéniables. Elles soulèvent des questions graves quant à l’intégrité de ce processus judiciaire et au respect des principes fondamentaux du droit », a-t-il indiqué
Il a par ailleurs ajouté, « Aucun montant précis ne m’a été reproché de l’enquête préliminaire et devant les magistrats instructeurs. Sauf curieusement, le jour de la plaidoirie, les avocats de l’agent judiciaire de l’État ont déclaré un montant de 500 000 milliards détournés, sans aucune preuve documentaire présentée à l’audience. Aucun témoin clé n’a été entendu. Comment peut-on condamner une personne sans même savoir ce qu’elle est censée avoir détourné ? Comment elle l’a fait ? Et à quelle fin ces fonds auraient été utilisés ? Pourtant, en matière de détournement de deniers publics, la charge de la preuve incombe au ministère public. C’est à lui de rapporter la preuve de l’infraction. C’est évident que ma condamnation repose sur les allégations vagues et non étayées; ce qui constitue une violation flagrante des principes fondamentaux du droit pénal », a dénoncé Dr Diané. », s’est défoulé Dr Mohamed Diané à la barre.
Sur les motifs d’appel développés par la défense, Me Pépé Antoine Lamah et le procureur spécial Aly Touré, ils ont demandé à la Cour de considérer ces motifs comme sans issue.
L’accusation a d’ailleurs insisté que tous les droits de l’ex ministre de la défense nationale ont été respectés en première instance. Le prévenu et ses avocats exigent la comparution des intendants Militaires. Choses que le parquet et la partie civile représentée par l’agent judiciaire de l’État trouve inopportune.
MJD