C’est un Dr Sékou Condé serein et lucide qui s’est prêté aux questions ce lundi 19 mai 2025 à la barre, au Tribunal de première instance de Mafanco.
Poursuivi pour « attroupement non autorisé », le secrétaire permanent du RPG Arc-en-ciel ne rejette pas la charge, il estime simplement que la suspension dont il est question, le parti lui-même l’a appris par voix de presse et n’a jamais reçu de notification officielle.
Et pour ce qui est de la réunion en marge de laquelle il a été interpellé, Dr Sékou Condé a tenté d’expliquer au tribunal, qu’il s’agissait d’une réunion qui pour but simple de répondre à un groupe de dissidents du parti qui s’était réuni, quelques jours avant, pour parler au nom du RPG arc-en ciel. D’ailleurs, il dit ne pas comprendre pourquoi ce groupe n’a-t-il pas été empêché de tenir sa rencontre.
« Nous sommes un parti légalement constitué. Nous avons été suspendus, mais c’est par voie de presse que nous avons appris cette suspension. Nous n’avons jamais reçu une notification officielle. Nous avons été suspendus mais ils nous invitaient toujours à des activités. Nous avons même envoyé des cadres au ministère de l’administration pour avoir l’acte de suspension sans succès. Alors qu’on attendait cela, il y a un groupe de dissidents qui ont fait une déclaration au nom du parti », a-t-il expliqué en substance, à la barre.
Ainsi, le secrétaire permanent du parti dirigé par l’ancien président Alpha Condé invite le tribunal à un exercice et éviter des traitements de faveur. « Ayant entendu tout ce qui s’est dit ici, je demande au tribunal de faire un travail clair et net. Si le MATD nous avait notifié l’acte de suspension, on n’en serait pas. Il ne faut pas qu’on fasse du deux poids deux mesures. Si ceux qui expriment leur soutien au nom du RPG n’ont pas été empêchés, n’ont pas été molestés, pourquoi on vient nous empêcher ? C’est le même RPG qui a été suspendu. Si on doit empêcher le RPG de tenir des activités, c’est à tout le monde, pas à un groupe. C’est du deux poids deux mesures », a indiqué Dr Condé.
Moussa SIDIBE